Les premières observations astronomiques au Canada

L'époque des explorateurs et des Jésuites

Les débuts de l'astronomie au Canada commencent avec les explorateurs européens qui effectuent des observations astronomiques pour se repérer sur les océans et se guider vers la Canada.

Ainsi, John Cabot, qui découvre Terre-Neuve en 1497, et Jacques Cartier, qui explore l'intérieur du continent par le fleuve Saint-Laurent en 1535, sont sans doute les premiers explorateurs à utiliser des instruments astronomiques pour trouver la position de ce qui est aujourd'hui le Canada.

L'astronomie fait réellement ses débuts au Canada en 1603 avec l'arrivée de Samuel de Champlain qui fut le premier gouverneur de la Nouvelle-France et le fondateur de la ville de Québec, en 1608. Sous sa gouverne, les explorateurs maintiennent des relevés des endroits qu'ils visitent, relevant la plupart du temps la latitude du lieu visité pour lequel ils avaient besoin d'instruments astronomiques. La longitude était quant à elle rarement mesurée à l'époque, car les techniques pour la déterminer étaient peu fiables.

Portrait peint d'un homme portant les cheveux longs, une barbe au menton et vêtue en noir avec un col blanc, devant un rideau rouge

C'est également à l'époque de Champlain que les Jésuites, des missionnaires français, entrent en scène au Canada. Arrivés au Canada en 1604, ils commencent dès 1618 à rapporter des observations astronomiques (notamment sur des comètes et des éclipses) dans les comptes rendus (appelés « relations ») qu'ils font parvenir en Europe.

En 1634, l'astronomie devient officiellement partie intégrante des tâches de l'Ingénieur de Québec et Arpenteur général de la colonie, Jean Bourdon. Il est d'ailleurs le premier canadien à posséder une lunette astronomique, cadeau des Jésuites en 1646. Il est aussi probablement le premier à avoir enseigné des notions d'astronomie au Canada lors des cours d'hydrographie qu'il donna au Collège de Québec dans les années 1630.

À cette époque, l'astronomie a une fonction essentiellement pratique. C'est la science coloniale par excellence. Elle sert à déterminer l'heure avec exactitude et à dresser précisément les cartes géographiques.

Page titre d'un livre avec du texte en français ainsi qu'une gravure au centre de la page

Retour au haut de page