Le Télescope Spatial James Webb

Le successeur du télescope spatial Hubble

Le télescope spatial James Webb sera lancé dans l'espace en 2018. Il sera placé en orbite à 1,5 million de kilomètres de la Terre en un point qui est aligné en permanence avec le côté sombre de notre planète. Protégé de la chaleur du Soleil, de la Terre et de la Lune grâce à un pare-soleil de la taille d’un terrain de tennis, le télescope sera maintenu à une température inférieure à -220°C. En raison de son éloignement de la Terre, l'observatoire ne pourra être réparé et entretenu par des astronautes ; sa durée de vie sera donc de 5 à 10 ans.

L'observatoire tire son nom de James Edwin Webb, qui fut directeur de la NASA de 1961 à 1968. Il est le fruit d'une collaboration entre les États-Unis, le Canada et l'Europe. Le Canada s'est engagé à fournir un capteur de pointage fin qui permettra d'assurer le guidage précis de l'observatoire spatial et un spectrographe imageur pour le proche infrarouge. Ces deux instruments ont été livrés à la NASA en 2012 pour être intégrés au télescope. L'astronome John Hutchings, de l'Institut Herzberg d'Astrophysique, est le scientifique de projet pour le Canada. Des chercheurs canadiens font également partie d'équipes américaines et européennes chargées de concevoir d'autres instruments du télescope spatial.

Image d'un télescope montrant une antenne jaune circulaire déployée située au-dessus d'une série de panneaux solaires. La boîte de contrôle jaune rectangulaire est placée sous le télescope.

Avec ses 6,5 mètres de diamètre, le miroir du télescope aura une surface sept fois plus grande que son prédécesseur Hubble (dont le miroir a 2,4 mètres). Le miroir sera fait de 18 petits miroirs hexagonaux qui se déploieront et s'emboîteront les uns dans les autres une fois le télescope en orbite. L'observatoire entier pèsera 6600 kilogrammes.

Le télescope opérera à des longueurs d'onde allant de 0,6 à 28 micromètres (millièmes de millimètres), c'est-à-dire de l'infrarouge moyen jusqu'à la limite de la lumière rouge visible (Hubble, quant à lui, opérait dans l'ultraviolet, le visible et l'infrarouge proche). Cette gamme de longueurs d'onde rendra possibles, entre autres, la détection de planètes extrasolaires, l'étude détaillée de la formation des planètes et des étoiles et l'observation des plus vieilles galaxies situées aux confins de l'Univers.

René Doyon explique ce qu'est le Télescope Spatial James Webb.

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René Doyon est directeur de l’Institut de Recherche sur les Exoplanètes et de l’Observatoire du Mont-Mégantic. Il est également chercheur principal pour NIRISS, l’un des quatre instruments scientifiques du télescope spatial James Webb.

ASTROLab du Parc National Mont-Mégantic

Le James Webb Space Telescope est le successeur du Télescope Hubble. C'est un télescope de 6,5 mètres; il aura 8 fois la surface collectrice du Télescope Hubble. C'est un télescope qui sera envoyé à une distance d'environ 1,5 millions de kilomètres au-delà de l'orbite de la Lune, à ce que l'on appelle le deuxième point de Lagrange. À cet endroit là, la radiation de fond du ciel est très, très faible, et ce télescope sera spécialisé pour l'observation dans l'infrarouge. Le télescope lui-même sera refroidi à des températures cryogéniques, en fait à 30 Kelvins (-250 degrés centigrades). Le Canada est un partenaire important dans ce télescope. Le Canada fournit un instrument scientifique qui s'appelle le Fine Guidance Sensor. Cet instrument aura la propriété cruciale de maintenir le pointage très, très fin du télescope James Webb.

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