René Racine (1939- )

Inventeur d'instruments astronomiques hors pair, il a joué un rôle de premier plan dans la création de l'Observatoire du Mont-Mégantic

René Racine naît en 1939 à Québec. Il obtient son baccalauréat de l'Université Laval, à Québec, en 1963, puis sa maîtrise en 1965 et son doctorat en 1967 de l'Université de Toronto. Il décroche ensuite une bourse de recherche de l'Institut Carnegie et passe les deux années suivantes (de 1967 à 1969) aux observatoires du Mont Wilson et Palomar près de Pasadena, en Californie.

Racine se spécialise dans l'étude des amas globulaires. Les amas globulaires sont des regroupements d'étoiles de forme sphérique qui peuvent contenir de 10 000 à plusieurs millions d'étoiles. Racine les étudie en utilisant la photométrie, une technique qui mesure l'intensité de la lumière émise par un objet et qui permet d'extraire des informations sur sa taille, sa température, etc.

Concentration de points blancs très lumineux au centre de l'image sur un fond très noir

En 1969, il devient professeur au département d'astronomie et d'astrophysique de l'Université de Toronto. Dès son arrivée, il propose, avec Sidney van den Bergh et Robert F. Garrison, d'établir le nouvel observatoire astronomique de l'Université de Toronto à Las Campanas, au Chili. Le télescope de 60 centimètres voit sa première lumière en 1971 et Racine l'équipe d'un nouveau photomètre de sa conception.

Photo d'un homme portant un manteau beige et une cravate regardant dans la fenêtre circulaire d'un mur métallique

En 1976, il devient professeur d'astronomie au département de physique de l'Université de Montréal. Il est nommé la même année directeur de l'Observatoire du Mont-Mégantic, poste qu'il conserve jusqu'en 1980. Racine jouera d'ailleurs un rôle clé dans la création du nouvel observatoire.

En 1980, il est nommé directeur de la Société du télescope Canada-France-Hawaï (TCFH). Il travaille alors à l'amélioration de la qualité des images fournies par le télescope, en faisant le meilleur au monde à ce titre, tout en poursuivant ses travaux de recherches en astronomie. En 1984, il quitte la direction du TCFH et reprend celle de l'Observatoire du Mont-Mégantic.

Au cours des années qui suivent, il met au point de nombreux instruments d'astronomie. Ses efforts sont récompensés de nouveau lorsque, en 1994, il parvient, avec cinq autres collaborateurs, à recalibrer la valeur de la constante de Hubble, paramètre fondamental de la cosmologie qui sert, entre autres, à mesurer les distances extragalactiques, la taille et l'âge de l'Univers.

En 1997, il prend sa retraite comme professeur titulaire et directeur de l'Observatoire du Mont-Mégantic et devient professeur émérite à l'Université de Montréal.

Il est nommé membre de la Société Royale du Canada en 1989 et de l'Ordre du Canada en 1999. En 2005, il est fait officier de l'Ordre national du Québec.

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